Portrait : Céline, infirmière en pratique avancée Parkinson

Publié le 1 avril 2023

Céline Rousset

"Je pense qu’un travail de communication sur le métier d’IPA reste à faire auprès des patients suivis pour des maladies chroniques comme la maladie de Parkinson, car les compétences acquises par les IPA leur apportent un indéniable bénéfice dans leur prise en charge."

Céline est infirmière en pratique avancée mention PCS (pathologies chroniques stabilisées, prévention et polypathologies courantes en soins primaires).

Quel est votre parcours professionnel ?

J’ai débuté ma carrière dans une clinique en tant qu’aide-soignante de nuit, puis en EHPAD. En 2002, après l’obtention de mon diplôme d’État d’infirmière, j’ai rejoint la Fondation dans le service de médecine interne et de neurologie inflammatoire, puis en neuro-vasculaire, et, depuis 2010, dans l’unité Parkinson où j’ai pu, au contact des patients et de l’équipe, développer de nouvelles compétences et aptitudes. En 2012, j’ai obtenu un diplôme universitaire d’éducation thérapeutique (DU ETP) puis, en juillet 2021, un diplôme d’État d’infirmière en pratique avancée, mention PCS.

 

En quoi consiste le métier d’IPA ?

Le rôle d’une IPA est défini par un protocole d’organisation précisant le cadre, la fréquence des consultations, les situations de retour vers le médecin… Cadrée par la législation, l'IPA prend en charge les patients chronique stabilisés, libérant ainsi du temps médical pour le suivi des cas les plus complexes.

 

Et, quel est votre rôle au sein de l’unité Parkinson ?

L’unité Parkinson est composée d’une équipe pluridisciplinaire de 15 personnes : 9 neurologues, 1 IPA, 1 assistante sociale, 1 psychologue, 1 orthophoniste, 1 infirmière référente Parkinson et 1 secrétaire. J’y assure le suivi post-consultation médicale des patients, la réalisation de tests lors des bilans préopératoires, notamment pour les patients éligibles aux traitements de seconde ligne (pompes et stimulation cérébrale profonde*) en étroite collaboration avec les neurologues et ma collègue, Hélène, infirmière référente Parkinson. Par ailleurs, je coordonne certains parcours de soins en partenariat avec l’hôpital de la Croix Saint-Simon pour les changements de sonde des patients traités par gel intestinal.

 

Quelles sont vos autres activités ?

Dans le cadre de l’éducation thérapeutique du patient, je participe également à des ateliers. La recherche fait aussi partie de mon activité, je recrute des patients pour les protocoles de recherche liés à la stimulation cérébrale profonde et à la collecte de données auprès des patients sur le matériel de stimulation.

 

Quels sont les atouts et difficultés de ce métier ?

Pour exercer au mieux ce métier, il est indispensable d’avoir la confiance de l’équipe médicale et celle des patients, cela suppose une solide expérience en neurologie, des connaissances précises sur la maladie de Parkinson et une capacité d’écoute et d’empathie envers les malades.

Mon ancienneté à l’Hôpital est aussi un atout, je crée facilement des liens entre les gens, cela fait gagner beaucoup de temps. La principale difficulté est probablement liée à la méconnaissance du personnel médical et des patients de ce métier d’IPA. J’espère aussi que la législation sur cette nouvelle fonction à l'hôpital évoluera dans le bon sens en nous accordant une plus grande autonomie.

 

Merci à Céline de nous avoir permis de découvrir son métier.

 

* La stimulation cérébrale profonde (SCP), aussi appelée neurostimulation, est pratiquée sur 5 à 10 % des malades de Parkinson. Cette forme de traitement, lourde pour le/la patient(e), est réservée à des cas difficiles à traiter, sensibles à la Levodopa, avec des fluctuations d’efficacité au traitement importantes.
(Source : https://www.franceparkinson.fr/la-maladie/traitements/chirurgie/)

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