Une fois que le bilan est réalisé, se pose la question du traitement.
Il existe quatre types de prise en charge. Plusieurs peuvent être proposées pour une même situation mais, pour une même situation, elles ne seront pas forcément identiques pour deux patients différents.
Abstention et surveillance
Si aucune intervention chirurgicale n’est indispensable et que la gêne n’est pas très importante ou en cas de refus d’un appareillage auditif, l’audition est surveillée. Cependant, l’audition peut continuer d’évoluer et il sera peut être nécessaire de rediscuter des possibilités de traitement plus tard.
Les médicaments
En cas d’otite chez l’enfant, un traitement pourra être proposé par l’ORL. Chez l’adulte, l’examen de l’ORL sera un peu plus poussé avec un examen du nez et de l’arrière du nez (le plus souvent avec une caméra).
En cas de surdité d’apparition brutale, une consultation en urgence est recommandée. Si l’examen ORL confirme qu’il s’agit d’une atteinte de l’oreille interne, un traitement médical sera institué en urgence. Il s’agira le plus souvent de corticoïdes par voie orale ou par les veines associés ou non à d’autres traitements.
La chirurgie
Dans certaines situations, un traitement chirurgical est obligatoire (voir Le cholestéatome).
En cas d’otite séro-muqueuse ou séreuse, si un traitement médical n’est pas efficace, une pose d’aérateurs («yoyos ») peut être proposée. L’intervention consiste à mettre en place un petit drain qui permet de maintenir le tympan ouvert pour que le liquide puisse s’évacuer par la trompe d’Eustache. L’intervention peut avoir lieu sous anesthésie locale ou générale.
Lorsque la perte d’audition est due à un tympan perforé (perforation tympanique) ou à un problème au niveau des osselets (cassés, abimés, bloqués), un traitement chirurgical peut être envisagé (tympanoplastie, ossiculoplastie, stapédectomie) (voir perforation tympanique et otospongiose).
En cas d’atteinte des osselets, un traitement chirurgical peut, dans de nombreux cas, améliorer l’audition. Il s’agit d’une « réparation mécanique », le but étant, d’une manière ou d’une autre, de transmettre les vibrations du tympan à l’oreille interne. Il peut s’agir d’une réparation d’osselets ou de la mise en place d’un osselet de remplacement (« prothèse » soit en cartilage pris dans l’oreille pendant l’intervention soit en matière synthétique ne déclenchant pas les portiques d’aéroport). Dans ces cas-là, on parle de chirurgie fonctionnelle c'est-à-dire visant à rétablir une fonction (ici l’audition). Elle n’est jamais obligatoire, ni urgente et comme toute chirurgie, la chirurgie de l’oreille à « risque 0 », n’existe pas. Cependant, elle donne de meilleurs résultats que l’appareillage.
Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de chirurgie permettant de réparer l’oreille interne. Dans certaines surdités, l’ORL peut proposer un certain type d’appareillage auditif (voir fiche aides auditives) qui nécessite une intervention chirurgicale. C’est le cas, par exemple, des implants cochléaires, des implants d’oreille moyenne et des implants en conduction osseuse.
Les implants cochléaires
Les implants cochléaires sont indiqués pour les surdités causées par une atteinte de l’oreille interne c’est-à-dire les surdités de perception. L’Hôpital Fondation Rothschild dispose désormais d’un centre d’implant cochléaire
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