Diabète

Le diabète sucré est un état d’hyperglycémie chronique (c’est-à-dire un taux de sucre dans le sang trop élevé) relevant de facteurs génétiques et environnementaux. Il est défini par une glycémie supérieure ou égale à 1,26 g/L après un jeûne d’au moins 8 heures et vérifié à 2 reprises.
Le diabète de type 1 est défini par une insuffisance de sécrétion d’insuline (une insulinopénie) profonde d’origine auto-immune (1a) ou non (1b).
Le diabète de type 2 est défini par une insulinopénie relative s’associant à une résistance à l’action de l’insuline. 
Le diabète gestationnel survient durant la grossesse. 
Il existe d’autres types de diabète (génétiques, secondaires à des endocrinopathies, à des traitements, etc.).

Les examens et/ou actes associés ou prescrits peuvent être biologiques, ophtalmologiques ou cardiaques :

• Examens biologiques spécifiques : 
  • Tous les 3-4 mois : le dosage de l’HbA1c permet de situer l’équilibre du diabète ; (une Hba1c à 7 % témoigne d’un bon contrôle du diabète pour la plupart des patients).
  • Annuellement (plus régulièrement en cas d’anomalie) : un bilan lipidique (dosage du cholestérol LDL et des triglycérides) et un bilan néphrologique (dosage de la créatinémie et de la microalbuminurie/créatinurie) permettent d’évaluer le risque vasculaire et le retentissement néphrologique.
• Exploration ophtalmologique : 
  • En cas de dépistage : un examen de la rétine tous les 1 à 2 ans permet de dépister une rétinopathie. Cet examen peut être effectué à l’occasion d’une consultation ou à l’aide de rétinographie (photos). 
  • En cas de rétinopathie : le type d’examens et leur fréquence sont déterminés à l’occasion d’une consultation d’ophtalmologie.
• Explorations cardiovasculaires :
  • Les examens peuvent comprendre des doppler vasculaire, un ECG, des échographies cardiaques, des épreuves d’effort, des scanners cardiaques, etc. Leurs indications dépendent du contexte clinique et sont individualisés pour chaque patient.
• Explorations neurologiques :
  • Les examens ne sont généralement pas nécessaires, et ne sont programmés que s’il existe un doute concernant l’origine de la neuropathie.

L’objectif du traitement est de prévenir la survenue ou l’aggravation des complications, tout en préservant la qualité de vie du patient. La prise en charge doit être précoce, globale, visant à normaliser la glycémie, à corriger les facteurs de risque cardiovasculaire éventuellement associés (tabagisme, hyperlipidémie, HTA) et les éventuelles complications existantes. Elle se fait en collaboration avec les autres professionnels, en particulier le médecin traitant.
Le traitement du diabète est à adapter en fonction de l’âge physiologique du patient, des comorbidités, de la sévérité et de l’ancienneté du diabète.
Il nécessite des connaissances diététiques et la mise en œuvre d’une alimentation adaptée à l’état de santé.
L’activité physique régulière est un atout santé supplémentaire.
Le contrôle des facteurs de risques cardiovasculaire est important : arrêt du tabac, traitement d’une hypertension artérielle, d’une dyslipidémie…
Enfin, le traitement pharmacologique du diabète peut faire appel, selon les situations, à des comprimés (il existe 5 classes médicamenteuses) et/ou à des traitements injectables pouvant être de l’insuline ou des analogues du GlP1.

Si le patient n’a jamais consulté dans le service de médecine hospitalière, un courrier médical permet d’orienter au mieux la prise en charge médicale et son degré d’urgence éventuelle. 
Le patient peut être reçu en consultation pour le suivi de son diabète, pour un réajustement thérapeutique ou pour l’organisation des examens dans le cadre du bilan. 
Si le bilan du diabète nécessite plusieurs interventions de soignants et des examens ceux-ci peuvent être organisés à l’occasion d’une hospitalisation de jour.
Si le diabète est très déséquilibré, une hospitalisation est parfois nécessaire pour réajuster le traitement.