Portrait : Yolande, attachée de recherche clinique
Publié le 10 novembre 2022
"La Recherche Clinique est le moteur de l’innovation en Médecine. Elle a une place clé dans la médecine d’aujourd’hui et de demain."
Quelle est votre fonction à l’Hôpital ?
Je suis attachée de recherche clinique (ARC) au sein du service de recherche clinique (SRC), équipe composée de près de 70 personnes et dirigée par le Dr Amélie Yavchitz. En tant qu’ARC, je veille au bon déroulement des essais cliniques promus, par l’Hôpital et à garantir la qualité des données recueillies et le respect de la réglementation. Nous sommes aussi amenés à travailler sur d’autres essais cliniques promus par des partenaires de l’HFAR, notamment des groupes hospitaliers.
Quel est votre parcours professionnel ?
Après des études scientifiques, j’ai obtenu en 2016 un master 2 en Ingénierie et management de la santé, parcours « Healthcare business et Clinical Research », à l’Université de Lille 2. Cela fait 6 ans que j’exerce dans des hôpitaux (APHP et non-APHP) en cancérologie, hématologie, neurologie, dermatologie…. J’ai rejoint l’Hôpital très récemment pour mener des essais cliniques en anesthésie, réanimation et neurologie.
En quoi consiste votre métier d’attachée de recherche clinique ?
Mon rôle majeur est de m’assurer de la sécurité, du bien-être et du respect des droits des patients inclus1 dans un essai clinique. Je veille également à ce que l’essai soit réalisé conformément au protocole de recherche, à la réglementation et aux Bonnes Pratiques Cliniques. Ma responsabilité s’étend au contrôle qualité (notamment au niveau des données recueillies), à la gestion de tous les aspects logistiques de l’essai sur site.
J’assure par ailleurs un rôle d’interface entre l’HFAR (en tant que Promoteur2) et les sites investigateurs3 de l’essai clinique, ce qui permet d’échanger régulièrement avec les acteurs de terrain certaines informations/recommandations et points de vigilance sur des erreurs repérées.
Quels sont les atouts et difficultés de ce métier ?
Il faut impérativement être réactif et dynamique sur les points à aborder avec les médecins car leur temps est compté. Il faut être logique, avoir un esprit d’analyse, être polyvalent, adaptable et très organisé pour gérer simultanément plusieurs sites d’investigation et le suivi des patients. Il faut aussi être très rigoureux pour garantir la qualité des données recueillies dans l’essai.
Au niveau des difficultés du métier, je mentionnerai les déviations, c’est-à-dire les écarts rencontrés, entre ce qui devrait être fait selon le protocole et la pratique. D’où l’importance de se déplacer dans les sites d’investigation dès le démarrage de l’essai et à une certaine fréquence pour les réduire. Une autre difficulté est la sous-déclaration des évènements indésirables qui fait, entre autres, parfois perdre plus de temps.
Merci à Yolande Kamnang de nous avoir permis de découvrir son métier.
1 Un patient est inclus dans une étude clinique lorsqu’il remplit les critères d’éligibilité de l’étude à savoir les critères d’inclusion et de non inclusion et qu’il consent librement et de manière éclairé à participer à l’étude.
2 Le Promoteur est la personne physique ou morale qui prend l’initiative d’un essai clinique et en assume les responsabilités et le financement.
3Un site d’investigation clinique est le lieu où se déroule une recherche. Il doit disposer de toutes les ressources nécessaires à la conduite d’une recherche.
(Source notrerechercheclinique.fr, site internet de référence sur la recherche clinique)