Portrait : Perrine, infirmière en pratique avancée

Publié le 1 décembre 2021

Perrine Boursin

"Nous avons réussi tous ensemble à créer une dynamique collective très intéressante et à réunir le soin et la recherche. Le contexte actuel du système de santé avec la fuite des infirmiers quittant le soin est un challenge."

Pourriez-vous décrire votre fonction à l’Hôpital ? 

Je suis infirmière en pratique avancée (IPA) et je coordonne le centre de recherche et formation (CREF) en pathologie neurovasculaire de l’équipe de neuroradiologie interventionnelle. Au CREF, je travaille avec le Pr Mikael Mazighi, neurologue et responsable du centre, et quatre infirmiers à mi-temps sur des missions transversales liées à la recherche, à la formation, et à la qualité des soins.

 

Quel est votre parcours professionnel ? 

Après mes études d’infirmière à Lille, j’ai vécu trois ans au Burkina Faso, au Liban et au Canada et suivi à distance une licence en sciences de l’éducation. À mon retour à Paris, j’ai travaillé pendant six ans aux urgences générales, médico-judiciaires et au SMUR de l’Hôtel-Dieu et j’ai suivi la première année du master en sciences cliniques infirmières, précurseur des pratiques avancées d’aujourd’hui. J’ai ensuite intégré l’unité de neurologie vasculaire de l’hôpital Bichat comme infirmière de recherche clinique, puis celle de l’hôpital Lariboisière, à nouveau comme infirmière, avant de rejoindre les équipes de neuroradiologie interventionnelle et de neurologie vasculaire de l’Hôpital, avec la création du CREF il y a cinq ans. Entretemps, la pratique avancée est entrée dans le Code de la santé publique et j’ai récemment obtenu mon diplôme d’infirmière en pratique avancée.

 

En quoi consiste votre métier ?

 Ma principale mission est sur le terrain : être une ressource experte et facilitatrice pour mes collègues, tous les acteurs de la chaîne de soins et de recherche des patients victimes d’AVC ou souffrant d’autres pathologies neurovasculaires comme les MAV et les anévrismes. Ainsi, nous travaillons en équipes, et en collaboration avec le service qualité, les parcours complexes des patients et les meilleurs soins possibles, dans les soins courants comme dans le cadre des protocoles de recherche. Nous créons et organisons, en collaboration avec Rothschild Medical Academy, des sessions de formation telles que des séminaires, des ateliers, des exercices de simulation et des programmes e-learning. Avec les équipes soignantes, le service de recherche clinique et le centre de ressources biologiques, j’ai mis en place et je coordonne l’équipe d’astreinte recherche urgences neurosciences. Les accidents vasculaires cérébraux sont une catastrophe de santé publique et il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour réduire le handicap et la mortalité causés par cette maladie.

J’ai également un rôle d’animation de réseaux, de communication, de publications et de participation à des groupes de travail dans des sociétés savantes ou dans des institutions officielles, en France et ailleurs. La pratique avancée permet de développer son expérience dans ces nombreux domaines. 

 

Quels sont vos atouts pour ce métier ? 

Une solide expérience clinique en tant qu’infirmière, aimer travailler en équipe, être curieuse pour aller comprendre l’organisation des systèmes, aimer approfondir ses connaissances, se remettre souvent en question, être à l’écoute pour comprendre la problématique de l’autre et être capable de trouver une solution facilante pour un ensemble d’acteurs, et bien sûr toujours avoir le patient et ses proches comme horizon personnel et collectif.

 

Quels sont les difficultés pour ce rôle ? 

Par définition, l’urgence AVC est complexe et rend la gestion de projet compliquée. La priorisation et la planification des projets, ainsi que les ressources disponibles, sont souvent remises en question. Associée au caractère « multicasquette » du métier, il faut quotidiennement avoir la capacité d’arrêter une action pour une urgence vitale, puis la reprendre. L’autre grand challenge est lié à la nouveauté de la pratique avancée infirmière : pas encore bien identifiée, elle interroge bien sûr mes missions.

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