Portrait : Duc Quang Nguyen, technicien biomédical
Publié le 29 octobre 2021
"J’apprécie quand les soignants prennent le temps de m’expliquer comment fonctionne une machine et à quoi elle leur sert. Cet échange entre professionnels permet in fine de trouver la solution et de résoudre le problème."
Pourriez-vous décrire votre fonction à l’Hôpital ?
En tant que technicien biomédical, j’assure la maintenance des équipements biomédicaux de l’Hôpital et de ses annexes, matériels essentiels au diagnostic et aux soins des patients. Dans le service, nous sommes trois techniciens et deux ingénieurs. Nous assurons le suivi de près de 3 000 machines incluant 30 logiciels et réalisons environ 1 700 interventions par technicien par an. Nous travaillons en étroite collaboration avec le service informatique puisque le matériel biomédical est de plus en plus connecté au réseau. Actuellement, je m’occupe principalement de la pédiatrie et du bloc dont la NRI. Dans l'équipe, nous changeons régulièrement de spécialités pour étendre nos connaissances.
Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai commencé par un BEP électrotechnique et un baccalauréat professionnel des systèmes électroniques. Je me suis ensuite dirigé vers le biomédical en faisant des stages chez Karl Storz, une entreprise qui vend des endoscopes et des sources de lumière pour le bloc. Puis, j’ai obtenu un BTS de maintenance industrielle et effectué des stages en milieu hospitalier. J’ai exercé six ans à l’hôpital Foch et, en 2019, j’ai été recruté par l’Hôpital Fondation Rothschild.
En quoi consiste le métier de technicien biomédical ?
Mes principales missions sont d’installer le matériel, de planifier les maintenances préventives ou correctives, d’effectuer le contrôle qualité et d’assurer la traçabilité des interventions concernant les équipements biomédicaux dont j’ai à la charge. Je répare des machines ou je change des pièces et je résous des problèmes liés aux équipements à la demande du personnel soignant. Nous gérons également la mise en service des machines.
La gestion de la documentation technique fait également partie de notre métier. La mise à jour des procédures, des protocoles, des modes opératoires, des consignes… de l’équipement biomédical est importante pour gagner en efficacité lors des interventions.
Quels sont vos atouts pour ce métier ?
Il faut être curieux car le matériel est varié et en constante évolution. D’un pousse-seringue non informatisé à une IRM complexe, les fonctionnalités et la technicité ne sont pas du tout les mêmes. Il faut régulièrement réapprendre, se renouveler, se remettre en question sur ses acquis. Le matériel évolue techniquement et nous devons suivre cette évolution en lisant des fiches techniques, des procédures de sécurité.
Ce métier requiert également du dynamisme. Nous sommes amenés à nous déplacer partout dans l’Hôpital et ses annexes et à parcourir beaucoup de kilomètres. Les baskets sont nos meilleures amies !
La polyvalence est également un atout. Nous touchons à l’électricité, à l’informatique et à l’optique. Comme je suis curieux et que j’adore ce métier, je vais régulièrement m’enrichir des compétences de mes collègues à l’informatique par exemple.
Quelles sont les difficultés du métier ?
À titre personnel, ma principale difficulté est la priorisation des tâches quotidiennes car nous avons beaucoup d’interventions et d’urgences. Nous devons également être au courant des interventions en cours. En deux ans, j’ai beaucoup plus appris à l’Hôpital Fondation Rothschild que lors de mes précédentes expériences professionnelles. J’ai dû me renouveler et me documenter car il fallait de bonnes bases en informatique et en électrotechnique.
