Portrait : Charlotte, cadre de proximité en orthoptie
Publié le 1 mars 2022
"Je fais partie d’une incroyable équipe qui dégage une belle énergie mise au service des patients. Cette équipe est mon carburant. Donc, quand elle va moins bien, je dois redoubler d’énergie. C’est parfois un gros challenge !"
Comment définir votre métier ?
L’orthoptie est une discipline paramédicale de diagnostic et de rééducation et d’aide aux évaluations ophtalmologiques. Depuis 2017, l’évolution de notre métier et les progrès technologiques d’acquisition d’images apportent une aide au diagnostic médical. L’étroite collaboration avec les ophtalmologistes est la clé de cette montée en compétences.
Quelle est votre fonction à l’Hôpital ?
Je suis cadre orthoptiste en binôme avec Sophie Georges Randretsa. Nous animons et encadrons 62 orthoptistes et 35 stagiaires sur quatre sites (Hôpital, Antenne Laumière, centres de santé Jaurès et Bauchat). Sophie gère la partie accueil et formation des stagiaires en lien avec les universités de Paris et les projets à l’international. De mon côté, je suis responsable des aspects recrutement, gestion des plannings, de l’évolution professionnelle et de la montée en compétences des collaborateurs. J’exerce également en tant qu’orthoptiste, essentiellement en pédiatrie, par passion pour mon métier.
Quel est votre parcours professionnel ?
Après l’obtention d’un diplôme d’État en orthoptie en 2000, j’ai exercé trois ans en libéral. J’ai ensuite intégré le milieu hospitalier en orthoptie pédiatrique à l’Hôpital Necker de 2004 à 2017. Je suis arrivée à l’Hôpital en 2017 en tant que collaboratrice de Sophie Georges Randretsa avec une fonction de cadre à 25 % et d’orthoptiste à 75 %. Depuis 2018, je suis à 100 % du temps cadre de proximité et j’effectue aussi, ponctuellement, quelques remplacements en clinique permettant de former nos stagiaires et de maintenir mes compétences métier. Parallèlement, j’enseigne à l’Ecole d’Orthoptie de Paris Descartes où j’ai été responsable pédagogique de 2008 à 2017.
En quoi consiste votre métier de cadre de proximité ?
Je suis une cadre de terrain, je travaille au quotidien aux côtés des équipes. Nous avons un véritable esprit d’équipe, nous nous apportons beaucoup les uns les autres, tant au niveau de la technique, que de l’expérience et du savoir-faire avec les patients et les médecins.
Mon rôle est également de contribuer au développement de projets novateurs permettant à notre équipe d’orthoptistes d’évoluer au sein de l‘Hôpital. Cela suppose, entre autres, de collaborer régulièrement avec les chefs de service du département d’ophtalmologie pour bien connaître leurs projets et d’avoir des liens de confiance avec la Direction des opérations et la DSITM.
Dans mes missions, je suis soutenue par Yamina El Mandour, cadre supérieure de secteur, et Marion Cortin, référente orthoptiste pour le développement du secteur rétine. Je travaille également en étroite collaboration avec les responsables des centres de santé, Lucile Montet pour Jaurès et Myriam Parpaite pour Bauchat. À nous toutes, nous déployons une belle énergie pour le bon déroulement de notre priorité, la prise en charge des patients.
Quels sont vos atouts pour ce métier ?
La réactivité et la mémoire sont deux atouts importants car il faut quotidiennement résoudre des problèmes comme des absences imprévues ou des pannes techniques ou matériels... L’énergie et l’écoute sont également essentielles pour ce métier. L’équipe doit se sentir bien, entendue et soutenue.
Quelles sont les difficultés que vous pouvez rencontrer en hôpital ou dans votre métier ?
Actuellement, c’est de ne pas pouvoir se réunir physiquement tous ensemble. Nos réunions d’équipe se déroulent en visioconférence. Cela permet la connexion avec tous mais l’énergie véhiculée en est affaiblie. J’aimerais également pouvoir accorder davantage de temps à chacun mais la taille de l’équipe rend cela difficile.
Mon autre difficulté tient aux recrutements. Nous devons mettre en avant nos facteurs d’attractivité, comme l’aide aux diagnostics de pathologies lourdes, et le travail en collaboration avec les ophtalmologues pour donner aux orthoptistes l’envie d’exercer à l’hôpital.
Merci à Charlotte Creux de nous avoir permis de découvrir son métier.