Le stenting du sinus transverse est une procédure médicale qui permet de traiter un rétrécissement localisé (sténose) d'une veine cérébrale, lorsque ce rétrécissement est responsable d'acouphènes pulsatiles invalidants, ou d'une hypertension intracrânienne idiopathique, en cas d'échec du traitement médical.
Qu’est-ce qu’un acouphène pulsatile ?
L’acouphène pulsatile correspond à la perception anormale du bruit des battements du cœur, majorée à l’effort et susceptible d’entrainer des troubles du sommeil et de la concentration. L’acouphène pulsatile est considéré d’origine veineuse lorsque le bruit cède à la compression cervicale de la jugulaire du même côté que l’acouphène.
En cas d’hypertension intracrânienne idiopathique, des maux de têtes et des troubles visuels, principalement à type de sensation de flou visuel ou d’éclipses visuelles (voile blanc transitoire) peuvent être observés.
Quels examens ?
Une IRM cérébrale avec injection est nécessaire pour mettre en évidence le rétrécissement localisé, appelé sténose, de la veine cérébrale passant à proximité de l’oreille : le sinus transverse, qui peut être responsable de l’acouphène et accessible à un traitement par stent.
En cas de suspicion d’hypertension intracrânienne idiopathique, un bilan visuel (avec exploration du fond d’œil et du champ visuel) est également nécessaire.
Quelle prise en charge ?
Une fois cette IRM réalisée, le neuroradiologue interventionnel pourra vous recevoir en consultation pour discuter la possibilité de réalisation du traitement par stenting.
Cette procédure, peu invasive, consiste à déployer un stent au niveau de la zone rétréci pour en normaliser le calibre et permet de faire disparaître l’acouphène dans la majorité des cas. Le traiment consiste à déployer un stent – qui ressemble à un ressort, au niveau de la zone de rétrécissement, afin de rouvrir la zone rétrécie. Des médicaments fluidifiant le sang sont ensuite nécessaires pendant plusieurs mois, le temps que le corps s’habitue à la présence du stent, qui restera de manière définitive.
Si vous pensez souffrir d’un acouphène pulsatile veineux, une IRM cérébrale et une consultation avec un neuroradiologue interventionnel permettent en général de poser le diagnostic et d’organiser la suite de prise en charge.